Harcèlement moral au travail

Qu’est ce qu’une situation de harcèlement moral au travail? Le harcèlement moral au travail peut prendre 2 formes : 1) Le harcèlement moral au travail « en creux » c’est à dire...

Qu’est ce qu’une situation de harcèlement moral au travail?

Le harcèlement moral au travail peut prendre 2 formes : 1) Le harcèlement moral au travail « en creux » c’est à dire par rupture de lien et isolement : mise à l’écart des réunions et mailings, absence de sollicitation, isolement physique, etc.. 2) Le harcèlement moral au travail « en bosse » : soit par prise à partie directe de la personne du salarié (insultes, humour désobligeant, familiarités, etc..) soit par mise en place d’une situation paradoxale, comme par exemple l’exigence de résultat déconnectée de la question des moyens.

Ainsi le harcèlement moral au travail peut être tant l’effet d’une personne (ou d’une équipe) que celui, plus diffus d’un système. Compte tenu de la complexité des contraintes dans lesquelles se trouvent aujourd’hui les entreprises, cette dernière situation est fréquente. Elle est l’effet de la conjonction entre la volatilité du marché et l’incapacité du collectif à faire corps pour prendre des arbitrages clairs, laissant ainsi filer dans les couches basses de l’organigramme les décisions qui auraient du prises plus haut. La salarié se trouve ainsi en situation de stress à proprement parler, c’est à dire dans un déséquilibre entre la menace perçue (l’objectif de résultat) et les ressources perçues (les moyens nécessaires).

Le rôle de la psychothérapie face au harcèlement moral au travail

Le psychologue aide son patient à se protéger dans l’ici et maintenant

Nommer les paradoxes : Ce faisant, le salarié peut questionner alors le  « comment fait-on ensemble avec ça? » et ouvrir une parole vraie dans lequel l’interlocuteur est placé d’office comme un allié. Le harcèlement commence quand le jeu, au lieu de se jouer un jeu à 3 (le salarié et son interlocuteur alliés ensemble face à un problème), se joue à 2 (le salarié et son interlocuteur l’un contre l’autre). Si le harcèlement au travail est d’ordre systémique, la donne peut se modifier à ce moment là.

Mettre du factuel : les discours des harceleurs au travail sont souvent très génériques et peu concret, déstabilisant le salarié qui s’interroge, interprète, se dévalorise. Face à ce type de mécanismes évocateur des relations d’emprise, il est important de quitter le terrain du perçu et des interprétations pour retrouver celui des faits et du rationnel, en poussant l’interlocuteur à préciser factuellement ce qu’il attend, même sur des comportements.

Mettre du tiers : toute demande faite au salarié doit avoir un sens au regard des enjeux du service ou de l’entreprise. Il s’agit donc de pouvoir questionner si les exigences du harceleur relèvent d’une nécessité métier ou d’une lubie passagère visant la déstabilisation. Le salarié peut aussi se tourner vers les tiers incarnés que sont la RH, les OS, ses pairs, son N+2 etc.. afin d’y trouver objectivité, soutien et conseil sur la situation et ses impasses.

Le psychologue accompagne son patient à reprendre sa position de sujet

Identifier les répétions : le psychologue aide son patient à identifier le trait qui fait souffrance pour lui dans cette situation, et à comprendre ce qu’il y répète de son histoire personnelle. La situation de harcèlement moral au travail peut aussi être vue comme l’opportunité de rejouer des situations du passé, mais en prenant une place différente permettant alors d’en réparer quelque chose.

Assumer ses talents : le harceleur au travail vient souvent chercher le salarié sur ses points faibles. Or c’est avec ses talents que le salarié a gagné jusque là. Le psychologue travaille donc avec son patient pour restaurer sa confiance en lui, souvent drastiquement atteinte et l’aider à regarder ses lignes de forces plutôt que ses angles morts.

Reprendre une place de sujet : c’est à dire se positionner face à cette situation. Le salarié peut tenter de s’en protéger, de la contourner, d’y répondre mais si cela ne cède pas et que le mal-être reste, il sera nécessaire qu’il prenne une décision. Ce faisant, il sort de la plainte pour se redonner des marges de manœuvres, et reconquiert, là ou il était objet de la situation, sa place de sujet.

Mes partenaires : Danièle Ruffet, Coach Paris.

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