Perte d’emploi et départ retraite

Faire avec la retraite ou la perte d’emploi est un travail psychique La perte d’emploi et le passage à la retraite relèvent en premier lieu d’une perte avec laquelle le...

Faire avec la retraite ou la perte d’emploi est un travail psychique

La perte d’emploi et le passage à la retraite relèvent en premier lieu d’une perte avec laquelle le psychisme va devoir faire. S’engage ainsi un travail qui relève à la fois du processus de deuil mais aussi parfois du traumatisme lorsque la rupture a été brutale et inattendue.

La question pour le psychologue va aussi être de savoir ce qui est perdu à travers le travail : est ce ma place de bon père/mère (quand le travail vise à financer les études des enfants, ou à effacer la culpabilité d’un divorcer) ? est ma place de bon fils/fille (quand la réussite professionnelle est le sujet valorisé par le père/la mère) ?  est ce ma place de bon époux/epouse (quand le travail permet de prendre soin d’un conjoint malade?), etc..

Dans le cas du passage à la retraite, la « fin du travail » résonne surtout avec « fin »: fin de vie, fin du statut d’actif, fin de l’appartenance à une communauté, etc..  La retraite est de plus un départ annoncé, qui sous entend donc une transition. La gestion de cette transition peut relever d’un exercice psychique périlleux  : présent / absent, le sujet en cours de départ en retraite est un sujet à qui les collaborateurs ne savent pas toujours très bien quelle place donner. Même investi dans sa tâche, le salarié est parfois désinvestit par le regard des autres avant même d’être parti, ce qui risque d’accentuer son sentiment de fin, de solitude et d’inutilité.

A quoi s’intéresse le psychologue qui accompagne les personnes en départ en retraite ou perte d’emploi?

Au trait signifiant qui fait souffrance : Le psychologue qui accompagnes les personnes en perte d’emploi ou en départ en retraite travaille avec eux sur ce qui fait souffrance pour eux dans la situation. Ce trait résonne en général avec l’histoire personnelle  du salarié. Il est ainsi à la fois répétition mais aussi opportunité de changement, c’est à dire de nouveau dans la répétition. Par exemple, lorsque le salarié a mis toute son énergie au service du désir de l’autre (de l’entreprise, de sa famille, etc..), la perte d’emploi ou le départ en retraite est aussi enfin l’occasion de questionner son propre désir.

Au désir :  au delà de la plainte et des plaies de la perte d’emploi se pose la question de ce que le salarié veut pour lui. Penser les choses de cette façon, c’est reprendre une place de sujet là ou il s’était retrouvé objet. Il peut alors investir la situation sous l’angle de son désir et imaginer des changements :  de région, de secteur, de carrière, etc… Si le salarié a pu faire l’économie pendant toute sa vie de la question de son désir, le passage à la retraite risque alors d’ouvrir sur un grand vide duquel le psychologue et son patient s’attacheront à faire naître un élan nouveau.

A l’organisation familiale : le retour à la maison de l’un des 2 partenaires peut bouleverser l’organisation des relations familiale et la répartition implicite des territoires, reposant ainsi la question de l’espace de chacun. Voir ses parents anxieux peut aussi avoir un effet sur le vécu des enfants et générer des réactions variées parfois difficiles à comprendre : de l’agressivité visant à sortir le parent de son état de tristesse, un repli en lien avec une culpabilité imaginaire, une prise en charge du parent anxieux ouvrant la porte d’un processus de parentification, etc..

Anne-Sophie Cheron travaille en partenariat avec l’association Job & Cie qui accompagne les cadres au retour à l’emploi et avec Jacqueline Voyatzis, psychologue Paris.

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